Une injection contraceptive controversée

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C’est lorsque j’ai commencé à faire du bénévolat dans des associations qui viennent en aide aux personnes vulnérables (dans la rue notamment) que j’ai découvert le Depo-Provera. Je posais la question aux jeunes femmes sur leurs moyens de contraception… Certaines d’entre elles m’avaient alors parlé du Depo-Provera. Ne connaissant pas l’injection contraceptive, je me suis intéressée au produit et me suis rendu compte qu’il était controversé chez les médecins et les gynécologues.

Un texte de Anne Reitzer – Dossier Santé

Le Depo-Provera est un contraceptif donné en injection tous les trois mois. Si son utilisation n’est pas répandue chez la majorité des femmes, elle toucherait les femmes vulnérables, comme l’explique l’anthropologue Patricia Kaufert: « Les femmes à risque sont celles qui vivent au tiers-monde, les Canadiennes pauvres, autochtones, immigrantes ou handicapées mentalement, physiquement ou moralement aux yeux de leur collectivité. »

Le Depo-Provera est une hormone de synthèse, c’est-à-dire une progestérone qui est, en premier lieu, utilisée pour le traitement de certains cancers ainsi que pour l’endométriose, une maladie gynécologique et chronique qui fait que le tissu utérin colonise d’autres organes et qui se caractérise notamment par des règles extrêmement douloureuses.

Si le Depo-Provera peut être un bon moyen pour soigner ce type de maladie, il est aussi utilisé à des fins contraceptives. Lorsqu’il est injecté de manière conforme aux indications, son taux de prévention des grossesses est même supérieur à 99%. Cependant, il est important de connaître les risques liés à ce type d’injection.

Selon le rapport paru en 2007 Réflexions sur le Depo-Provera : contributions à l’amélioration de la réglementation des médicaments au Canada, de Laura Shea, pour le compte d’Action pour la protection de la santé des femmes (coalition qui suit et analyse les changements aux lois fédérales sur la protection de la santé), les effets le plus souvent signalés comprennent des règles irrégulières, des douleurs ou des malaises à l’abdomen, une prise de poids ou encore de la nervosité.

L’étude de Santé Canada, quant à elle, a révélé que l’utilisation du Depo-Provera peut entraîner une perte importante de la densité minérale osseuse (DMO) qui augmente avec la durée d’utilisation des injections et qui peut être irréversible. Ce problème peut donc entraîner des risques d’ostéoporose et de fractures. C’est pourquoi il est notamment important que les adolescentes, encore en pleine croissance, soient mises au courant des effets possibles.

La raison qui pousse les femmes à arrêter le Depo-Provera est généralement reliée aux effets indésirables. Le problème de ces injections, comme l’explique la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN), réside dans le fait que si l’utilisatrice ne supporte pas le produit, elle ne peut arrêter immédiatement l’action ou les effets du Depo-Provera, qui peuvent persister pendant trois mois, une durée relativement longue lorsque l’on souffre.

C’est pourquoi des groupes de soutien comme Depo-Provera Side Effects Support, sur Facebook, qui réunit plus de 2 800 personnes, permettent à toutes ces femmes de pouvoir s’exprimer, de se comprendre et de trouver du réconfort auprès de femmes qui vivent la même situation.

Comme tous les autres contraceptifs, le Depo-Provera a donc des effets indésirables, plus ou moins supportables. Il est donc indispensable de savoir si cette méthode contraceptive est appropriée et acceptable pour l’utilisatrice. Pour cela, il est important que les femmes soient suivies régulièrement par un médecin et surtout, qu’elles soient mises au courant, avant l’injection, des effets négatifs potentiels.

Pour plus d’informations sur les moyens de contraception, rendez-vous sur le site internet de la Fédération du Québec pour le planning des naissances :

http://www.fqpn.qc.ca

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