Par Raymond Viger | Dossier Éducation
À l’occasion du Salon du livre de Montréal hors salon, je me retrouve à la Bibliothèque de Saint-Alphonse-Rodriguez.
Quand la bibliothécaire Fanny Bouchard avait proposé d’inviter des auteurs dans son lieu de culture, les responsables du Salon du livre de Montréal n’en n’ont pas fait de cas. Le concept de salon dans la ville ne se limite pas seulement à Montréal mais à tous les lieux pertinents pour présenter une activité littéraire.
Il n’y a pas de guerre de territoire entre chacun des salons du livre à travers le Québec. Chaque directeur d’un salon se retrouve sur le conseil d’administration de l’Association québécoise des salons du livre et travaille en équipe avec les autres pour soutenir la passion de la littérature.
J’ai répondu à l’invitation de Mme Bouchard parce qu’il est essentiel de soutenir nos bibliothèques; d’importants lieux de partage de culture et de connaissances. Il est encore plus fondamental de soutenir les petites bibliothèques en région. Avec de petits budgets et une équipe de bénévoles, il faut tenir le fort et offrir le service à la population.
Danielle et moi avons vécu une belle expérience à la Bibliothèque de Saint-
Alphonse-Rodrigues. Un espace de culture où l’on est très loin du conventionnel « CHUT ! SILENCE ! »
Un piano se retrouve dans une section spécialement aménagée pour les plus jeunes. Ils peuvent feuilleter un livre assis par terre, dessiner ou faire toutes sortes d’activités qu’on ne retrouve pas dans les bibliothèques traditionnelles.
Cette section n’est pas qu’une simple garderie. C’est un lieu d’apprentissage culturel pour les enfants, qui respecte leurs besoins et leurs façons d’apprendre.
Nous y avons rencontré des gens fort sympathiques. Des doyens sont venus nous jouer quelques notes de piano.
Une rencontre marquante
Nous discutons avec Michèle Morrone-Giroux qui accompagne Émilie, sa fille de deux ans, venue se choisir quelques livres pour la maison.
Michèle, orthopédagogue de métier, après une dizaine d’années d’enseignement dans les écoles, nous parle de son virage professionnel et de son implication dans le Centre d’apprentissage libre en forêt Arborescence. Vingt enfants de 5 à 11 ans faisant l’école à la maison s’y retrouvent pour faciliter leur socialisation et leur éducation. Même s’il y a plusieurs exercices et activités très éducatives, le centre n’est pas une école mais a été reconnu comme une garderie.
De temps à autre, Michèle y amène Émilie qui est une des plus jeunes participantes du centre. Les autres jeunes sont très doux avec elle. Malgré la différence d’âge, le groupe l’inclut et la fait participer aux activités.
Il n’en fallait pas plus pour piquer mon intérêt. J’aime l’idée de l’apprentissage à la maison et encore plus quand on peut vivre l’expérience en pleine nature. Nous proposons de nous impliquer et de faire quelques projets littéraires et artistiques avec les jeunes. Autant Michèle que Danielle et moi sommes ravis et enchantés de la nouvelle expérience qui va prendre forme.
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