Capsule de français : La métonymie et l’hyperonymie

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Il existe plusieurs relations sémantiques entre les mots. Ça, ça veut dire que le sens d’un mot peut être directement en lien avec le sens d’un autre mot. On connaît la synonymie qui fait partie de ces relations où les sens sont liés parce qu’ils ont une équivalence, mais il existe plusieurs autres types de relations. Il y a notamment la métonymie. Je vous entends déjà dire « mais qu’est-cé ça ? ». La métonymie, c’est une figure de style que vous employez dans la vie de tous les jours sans nécessairement vous en rendre compte.

Un texte de Mylène Roy | Dossier Éducation

C’est juste qu’on a mis des mots scientifiques pour que ça paraisse compliqué, mais ça l’est pas du tout. On vous a sans doute déjà dis que vous devriez vous comptez chanceux et chanceuses d’avoir un toit sous lequel vivre ou proposé d’aller prendre un verre. La métonymie, c’est ça. C’est la relation partie/tout, contenant/contenu ou cause/effet. Plus précisément, ça veut dire qu’on utilise la partie de quelque chose pour désigner le tout ou le contenant pour le contenu et le contraire s’applique aussi. Donc, si on reprend l’exemple du verre, on veut dire qu’on prendra le contenu du verre et non le verre lui-même, ça serait un peu difficile à digérer sinon. Dans ce cas-ci en particulier, le verre désigne généralement de l’alcool. Donc, si vous avez en bas de 18 ans et qu’on vous fait cette proposition, je vous suggérerais de demander ce que le verre en question contient !

C’est le même principe pour l’exemple où l’on dit vivre sous un toit. On sait très bien que ça veut dire qu’on a une maison ou un appartement dans lequel vivre. Peu importe le type de bâtiment, on comprend que c’est le toit qui désigne l’habitation au complet. Ce type de métonymie est plus spécifique encore, on l’appelle la synecdote. Ça consiste à élargir ou à restreindre le sens du mot. Donc, dans le cas du toit, son sens est élargi donc on prend la partie pour désigner le tout. Au contraire, si on dit que Montréal perd contre Ottawa, on restreint le sens de ces deux villes qui ne désignent pas réellement les villes, mais plutôt les équipes de hockey, on prend donc le tout pour la partie.

Un autre type de relation est l’hyperonymie. C’est une relation où le sens d’un mot en inclut d’autres. L’hyperonyme est alors le mot le plus englobant. Si on fait un parallèle avec les poupées russes, l’hyperonyme serait la plus grande poupée. Les autres mots avec lesquels l’hyperonyme est en relation sont donc de plus en plus précis. Par exemple, un mammifère inclut les félins qui, lui, inclut les chats. Donc mammifère est un hyperonyme à la fois de félin et de chat alors que félin est lui aussi l’hyperonyme de chat. Chat est alors un hyponyme, ce qui veut dire que son sens n’inclut pas celui des autres mots. Si on reprend les poupées russes, le chat serait la plus petite poupée et félin, qui est aussi l’hyponyme de mammifère, serait une poupée moyenne donc plus grande que le chat mais plus petite que le mammifère. L’hyperonymie et l’hyponymie sont donc des relations contraires. C’est la même chose avec le mot arbre qui inclus de facto toutes les sortes d’arbres donc l’érable, le bouleau, le chêne… comme je ne suis pas botaniste et que l’exemple me semble clair, je vais arrêter mon énumération ici. Vous aurez compris avec tous ces exemples qu’un hyperonyme c’est finalement une catégorie assez large alors que l’hyponyme est un élément qui fait partie de la catégorie. Il ne faut pas oublier non plus que le mot peut à la fois être la catégorie et faire partie d’une autre catégorie.

C’est assez pratique de connaître toutes ces relations et ça peut aider à construire un très beau champ sémantique !

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