Davy Boisvert

Davy Boisvert

davy-boisvert-bistro-ste-cathL’un des cuisiniers du bistro est inconnu du grand public, mais célèbre dans les offices de la télévision. Davy Boisvert est dans le vedettariat depuis ses 13 ans grâce à ses passages dans les groupes Complys, NRJ et 4You, dont ce dernier a eu des retombés jusque sur le vieux continent.

Maintenant âgé de presque 40 ans, Davy est devenu le coach de danse de plusieurs célébrités et le chorégraphe d’émissions de télévision telles que Bye-Bye ou Mixmania. Voilà un CV qui en jette pour celui qui performe une fois par mois comme rappeur au Ste-Cath en plus d’y démarrer une nouvelle carrière de cuisinier. Davy Boisvert a une longue histoire avec Raymond Viger et Danielle Simard, laissez-moi vous la conter.

16 juillet 2015 : 11h30 sur la terrasse du Ste-Cath

– Delphine : Salut Davy. Pour notre livre sur le Ste-Cath, je viens prendre le pouls de ton expérience. Tu es un chorégraphe professionnel et avec nous tu chantes et offres des shows sous forme de big band. Comment cela se passe-t-il pour toi ?

– Davy : J’ai commencé il y a deux mois, c’est Patrick (B.U) qui m’a approché. Au début, je voyais qu’il y avait un lien avec le Café Graffiti et Raymond Viger… mais je n’avais pas toute la connexion. Je ne savais pas que c’était Raymond qui dirigeait tout ça.

Plus jeune, je venais danser avec des amis au Café Graffiti. Aujourd’hui, je fais des chorégraphies pour la télévision et je coache de plus en plus les artistes pour qu’ils fassent des freestyles. Je suis à un stade de ma vie où je veux redonner et j’ai l’impression d’être un aimant parfois ! Les jeunes viennent me voir pour discuter. C’est sûr que je ne suis pas intervenant, mais si je suis là, je vais aider.

– Delphine : Une rumeur dit que tu penses à ouvrir un bistro Ste-Cath. C’est vrai!

– Davy : Ah! C’est vrai ! Au début, quand Patrick m’en parlait, je trouvais que c’était le boulot de rêve qu’il avait ! Moi je suis un gars qui est bon en cuisine, qui aime la musique, les gens… j’adore le bistro !

C’est sûr que ce n’est pas mon métier, mais c’est proche de qui je suis. Je veux en ouvrir un avec ma famille, des gens de confiance. Je suis prêt à commencer n’importe où, même comme busboy s’il faut. Je veux tout apprendre. Je suis rendu à un moment de ma vie où je veux avoir quelque chose de sérieux.

15h30 au Café Graffiti

Raymond : Delphine, je te mets au courant… il y a eu une mutinerie en cuisine. On n’a plus personne…

Nous sommes un jeudi après-midi, le show d’Angélique Duruisseau est dans quelques heures et le bistro enchaîne avec 3 spectacles, dont l’apothéose est samedi soir avec B.U qui est toujours complet.

19h00 à l’intérieur du Ste-Cath

– Delphine : C’est qui en cuisine… le t-shirt orange… je ne vois pas bien. On dirait Davy, non?

– Danielle : Oui, il est venu en urgence pour nous donner un coup de main. Il n’avait même pas de chaussures, juste des pantoufles! J’ai appelé Frédéric pour qu’il vienne nous aider. J’en ai profité pour lui demander du combien il chaussait. Il me dit qu’il fait du 9 et demi. J’ai aussi demandé à Davy… il fait aussi du 9 et demi. C’était parfait ! Frédéric a pu apporter des chaussures à Davy.

– Delphine : Et B.U, il fait quoi? Des entretiens d’embauches?

– Danielle : Oui, on a besoin de cuisiniers…

Angélique Duruisseau fait ses tests de son. La terrasse est occupée. En cuisine, Davy a pris le lead tout en dansant sur les musiques d’Angélique et le In et Out Band. Frédéric est promu de aide-serveur à cuisinier. Raymond Viger avec sa casquette du Café Graffiti vissée sur la tête passe de directeur général à aide-serveur.

19h30 à l’intérieur du Ste-Cath

– Delphine : C’est bien Patrick, tu gères !

– Patrick : Pas le choix ! Davy est avec nous. Je l’ai appelé pour lui dire que s’il voulait faire quelque chose c’était maintenant. Il était en studio pour enregistrer, il a tout plaqué et a couru ici.

– Delphine : Et toi, comment vis-tu la chose ?

– Patrick : Quand Raymond m’a écrit pour me raconter ce qu’il se passait, j’étais en auto. J’ai posté une annonce sur Kijiji ! Je n’ai même pas pris le temps de m’arrêter !

– Delphine : …

– Patrick : Je me suis aussi fait arrêter par la police et j’ai eu un ticket pour avoir tourné où je n’avais pas le droit. Je ne regardais pas, je pensais juste à poster l’annonce.

Quelques instants plus tard

– Raymond : Il y a un bon spirit en cuisine. Les serveuses, Laurie et Émilie, font un excellent travail. Je ne me souviens pas qu’on ait eu une ambiance aussi solidaire depuis longtemps.

– Laurie : Il faut leur donner un coup de main. Forcément, Davy ne sait pas que la salade verte c’est avec le burger de saumon et la salade de chou avec celui du jour. Avec Émilie, on regarde partout, on est prête à intervenir et à donner un coup de main!

Fin de soirée

Le spectacle d’Angélique s’est déroulé à la perfection, personne hormis le personnel n’est au courant de la situation. Les assiettes étaient impeccables, il n’y avait pas moyen de savoir. La cuisine était sous contrôle par Davy et Frédéric.

Pendant la soirée, plusieurs personnes entraient et sortaient du bistro pour s’entretenir avec Patrick. Les amis étaient présents et la relève de la cuisine a été assurée pour les prochains jours jusqu’à la formation d’une équipe régulière.

À la fin du spectacle, les éminences grises du bistro découvrirent que Simon, le compagnon dAngélique et musicien à ses côtés, était aussi cuisinier. Une heureuse coïncidence !

Dès le lendemain, il atterrit derrière les fourneaux au côté de Davy Boisvert pour assurer un Ste-Cath opérationnel et prêt à accueillir son public.

23 juillet 2015

Une semaine après les faits, Davy est bien installé dans la cuisine. Il est devenu cuisinier ou aide-cuisinier comme il préfère s’appeler modestement.

– Delphine : Alors Davy, comment va la vie pour toi ? En une semaine, les choses ont pas mal changé depuis notre conversation…

– Davy : Le jeudi soir où j’ai commencé c’était le gros stress, je ne savais pas où étaient toutes les choses et je devais regarder le menu pour vérifier ce que j’étais capable de faire. Les serveuses m’ont beaucoup aidé pendant cette soirée !

Maintenant, c’est cool parce qu’un vrai cuisinier, Gabriel, est rentré. C’est lui qui donne des tâches, refait le menu, etc. Mais en même temps, on va ajouter certains de mes plats au menu comme mon grillot et mon chili. Le 2e jour, Simon était là, ça a fait du bien aussi.

Maintenant, il faut que je trouve ma place en cuisine, mais je me suis déjà familiarisé avec la place. Comme c’est moi qui fais l’inventaire, quand on a besoin de quelque chose, je suis proactif. En même temps, je regarde comment Patrick travaille, faut que j’apprenne, car moi aussi je veux en ouvrir un. Mon avenir au long terme, je le vois au bistro. La première semaine a été difficile, car je travaillais beaucoup, mais maintenant ça va mieux. On commence à voir quand on aura des congés.

J’apprécie beaucoup la liberté qui est offerte ici. Ils respectent le fait que je sois un artiste et que parfois pour des contrats télévisuels j’ai des gros rushs de 3 semaines durant lesquelles je dois m’absenter.

Jeudi noir

En mer, pendant une tempête, tout l’équipage est réquisitionné. Pas de feignant. Du mousse jusqu’au cuisinier, tout le monde doit savoir assurer la survie du navire et celle de l’équipage.

Quand le navire en question est un restaurant, le combat est le même. Que vous soyez directeur général, serveuse, busboy ou … artiste, tout le monde sur le pont et advienne que pourra ! Pendant sa première année, le Ste-Cath a connu plusieurs tempêtes, mais aucune de l’ampleur de celle du 16 juillet 2015.

À quelques heures d’une fin de semaine débordante de shows et de public, la cuisine, le cœur du bateau, prend l’eau. Elle coule. Sur le moment, l’onde de choc s’est propagée dans tout l’organisme. Tristesse, colère, déception et incompréhension régnaient. Chacun à son niveau cherchait une solution.

Le Journal de la Rue est un organisme tentaculaire avec plusieurs départements indépendants. Pour se décharger d’une partie de leur charge de travail colossale, Danielle et Raymond ont mis en place des leaders dans chaque département pour qu’ils les dirigent au quotidien. Les aléas de ce mode de fonctionnement est que des groupuscules peuvent se former et aller à contre-courant du reste de l’organisme.

Même si chaque département n’en a pas toujours conscience, ils font partie d’un tout, d’un navire qui se dirige dans une direction. Un département comme le bistro Ste-Cath est majoritairement autosuffisant. Il n’a pas un besoin vital des magazines ou de la maison d’édition. Pourtant, lorsque chacun de ces départements travaille main dans la main, ils obtiennent un résultat bien meilleur.

Au bistro, c’est une situation qui couvait depuis quelque temps, mais tant que le dialogue restait ouvert entre l’équipe et les dirigeants, des solutions étaient encore possibles. Dans l’entreprise privée, probablement qu’un PDG n’aurait jamais accepté qu’un chef de département change les objectifs ou ne les atteint pas. Dans le communautaire, on est plus coulant, plus ouvert. Danielle et Raymond ont alors travaillé avec la cuisine pour les aider à s’améliorer.

Une qualité importante pour travailler au Journal de la Rue est de se remettre en question et de reconnaître ses échecs. Pas de trouver des justifications ou des boucs émissaires. Malheureusement, pour surmonter ces sentiments difficiles, un leader peut associer son équipe au blâme et se refermer sur eux-mêmes. L’équipe se coupe du reste de l’équipage… la mutinerie est proche et c’est ce qui se produit au Ste-Cath. Sans prévenir, après une réunion sans échange possible, l’équipe de cuisine a démissionné dans son intégralité. C’est un jeudi soir.

Ce jeudi à 18h, le Ste-Cath n’a pas encore de solution, mais Davy Boisvert a été l’âme providentielle qui a maintenu le bateau à flot. Sur un appel de Patrick, il a plaqué sa séance d’enregistrement pour prendre place derrière les fourneaux.

Dans l’un de ses livres, l’auteure Isabel Allende dit que la vie a des chemins tortueux, mais qu’elle ressert toujours les mêmes plats. Il faut croire que du Chili jusqu’au Québec, les mêmes philosophies s’appliquent.

Il a déjà été relaté comment Patrick, alias B.U, est passé d’artiste à gérant / directeur artistique, un costume taillé sur mesure pour lui. Mais ce que beaucoup ignorent est que Davy et Patrick sont amis depuis plusieurs années et tous deux avaient connu Raymond et Danielle par le passé.

Lorsque Patrick a amené Davy comme artiste sur la scène, le directeur général ne voyait pas de qui il s’agissait. Sur la pochette de son album, Davy a le visage caché et entre ses 20 ans et ses 39 d’aujourd’hui, son nom d’artiste n’est plus le même. Alors quelle fut la surprise de Raymond de voir débarquer sur sa scène ce jeune qu’il avait connu, alors qu’il s’attend à découvrir le chorégraphe chéri du Québec !

Depuis toutes ces années où ils s’étaient perdus de vue… voilà que deux mois après son entrée au bistro, Davy se remonte les manches et devient l’un des cuisiniers de la nouvelle équipe. L’homme qui a pu assurer l’ouverture du bistro quand il n’y avait personne.

Plusieurs années avant le bistro, un jeune auteur aidé par l’organisme avait présenté Angélique Duruisseau aux éminences grises du Journal de la Rue. La voix de la jeune femme fonctionne et Raymond et Danielle sont conquis. Ce n’est que bien plus tard qu’est apparu le Ste-Cath. D’emblée, Angélique est rappelée et elle sera l’une des premières à fouler la scène.

Régulièrement, pendant ses spectacles, les éminences grises croisent Simon, le conjoint d’Angélique. Artiste également, il monte sur scène, joue de l’harmonica et donne de la voix avec elle. Lors du jeudi noir, c’est Angélique qui performe. En début de soirée, elle et ses musiciens n’ont probablement pas saisi la situation. En cours de route, des conversations se lient et les cœurs s’ouvrent. Danielle et Raymond parlent du vide sidéral de la cuisine, du sauvetage de Davy et là l’improbable se produit… Simon n’est pas que musicien, il est cuisinier et se propose de prendre les commandes ! Angélique avec sa bonne humeur habituelle se propose de faire le service. Adorable, mais nos bellissimes cartonnent et se sont avérées redoutables pendant ces temps orageux.

Ni une ni deux, Patrick jette gant et tablier à Simon, direction la cuisine. Après quelques essais, la magie opère et le Ste-Cath est toujours à flau pour de nouvelles aventures. Davy, Pierre et Simon forment une redoutable équipe où la bonne humeur règne et où chacun veut mener ce navire le plus loin possible. Ils sont prêts à accueillir de nouveaux partenaires et collègues pour compléter l’équipe.

Le Bistro socialement engagé

Avec son ambiance chaleureuse et sa cuisine mariant terroir et création, Bistro Le Ste-Cath offre une scène culinaire et artistique de choix.

Que les artistes soient issus des arts visuels ou littéraires, underground ou conventionnels, le Bistro sera le point de rencontre des arts à Montréal.

Son personnel accueillant aura à cœur de vous faire vivre la plus agréable des expériences. Profitez de sa terrasse et de sa salle pour apprécier l’ambiance et les spectacles.

Bistro Le Ste-Cath est idéal pour les soupers entre amis, les mariages, dîners d’affaires…

100% des profits reversés

Bistro Le Ste-Cath est le nouveau-né de l’organisme communautaire Journal de la Rue.

Actif depuis près de 25 ans dans l’intervention auprès des jeunes marginalisés, l’organisme s’est diversifié au fil du temps pour devenir également une couveuse d’artiste.

Sa galerie située au Café Graffiti, au 4237 rue Sainte-Catherine Est, est également un milieu de vie pour les jeunes. Qu’ils fassent de la danse, du graffiti, de la musique… tous y trouve une place pour s’exprimer.

Au fil du temps, l’organisme a évolué pour soutenir les jeunes et les aide à se professionnaliser. Aujourd’hui, ils produisent, exposent… et sont reconnus dans leur domaine !

Bistro Le Ste-Cath est la continuité naturelle du Journal de la Rue.

Raymond Viger, directeur général : « Manger au Bistro Le Ste-Cath permet de soutenir l’intervention auprès des jeunes. 100% des profits sont reversés au Café Graffiti. »

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