Maison Plein Cœur est née du désir de pallier la solitude, l’isolement et la pauvreté des personnes vivant avec le VIH-sida de l’est de Montréal. Depuis presque 30 ans, l’organisme soutient les personnes vivant avec le VIH-sida. Ses employés et bénévoles accompagnent les personnes vivant avec le VIH-sida dans leur cheminement pour les mener vers une vie sociale plus active et leur permettre d’atteindre une plus grande autonomie. Maison Plein Cœur contribue à améliorer la qualité de vie de ces personnes en leur procurant des outils favorisant une meilleure adaptation au VIH et en leur offrant un lieu de partage et d’information.
Un texte de Simon-Claude Gingras – Dossier Sexualité
Des récentes coupures dans la subvention fédérale dont bénéficiait Maison Plein Cœur l’ont contrainte à diminuer ses services et le temps de travail de ses salariés. Par conséquent, la mission sociale qu’accomplit Maison Plein Cœur, essentielle, salutaire pour tant de gens, nécessite plus que jamais les dons citoyens pour perdurer.
Transpoésies, pour sa part, se veut un rendez-vous mensuel avec la poésie LGBTQ. Tenues au Bistro le St-Cath, ces soirées animées par Pascale Cormier permettent à qui aime les mots de se retrouver parmi ses semblables. Surtout, elles offrent une tribune sans pareille où la diversité est à l’honneur et d’où peut s’exprimer quiconque perçoit la force émancipatrice de la poésie et son pouvoir rédempteur.
Vers la fin de l’année dernière, les poètes entendus lors des soirées Transpoésies ont été conviés par Fierté littéraire, sous l’égide de Denis-Martin Chabot, à participer à un nouveau concours littéraire intitulé Ma première fois. Il s’agissait de faire partager au lectorat une expérience de première fois, de lui raconter, en vers, l’exaltation ressentie lorsqu’on accomplit pour la première fois une action qui nous changera définitivement; lorsqu’on pose un geste qui nous mettra au monde; lorsqu’on ose affirmer, enfin sans ambages, qui l’on est vraiment et comment l’on s’épanouira.
Les textes primés au concours Ma première fois ont été colligés dans un recueil éponyme paru aux Éditions TNT en décembre dernier. L’ouvrage, à travers le prisme de la poésie, célèbre la réalité trans et la beauté d’être soi. Mais par la teneur des strophes qu’il contient, Ma première fois prend ultimement la forme d’une ode à la liberté recouvrée.
Or, une célébration ‑même littéraire‑, puise toute son importance dans les raisons qui la motivent. Que dire, alors, de l’importance de célébrer, si s’ajoute aux raisons pour le faire une cause à défendre? En vous procurant Ma première fois, vous effectuerez un don direct à Maison Plein Cœur, puisque tous les profits lui seront remis.
Extrait de la postface de Denis-Martin Chabot
directeur et producteur, Fierté littéraire.
La poésie : un style littéraire méconnu, mystérieux même, mais aussi précieux.
La poésie est l’expression de l’âme. Du cœur.
D’une âme et d’un cœur.
La poésie, témoin aussi de l’humanité.
Parfois même de l’inhumanité.
Le grand disparu Gerry Boulet affirmait qu’on voit la vie avec les yeux du cœur.
Et on ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux,
disait Antoine de Saint-Exupéry.
La poésie, ce sont ces yeux.
Telle une fenêtre, elle ouvre sur le monde.
Son regard révèle.
Surprend.
Dérange.
La poésie est à la parole ce que le jazz est à la musique.
Elle est nécessaire.
Utile.
Géniale.
[…] Publié sur le site internet de Reflet de Société le 2 mars 2020 […]