Peut-être avez-vous mangé du poisson et des fruits de mer à Noël ou au Nouvel An? Si c’est le cas, l’émission de cette semaine va doublement vous intéresser.
Je vote pour la science | Agence Science-Presse | Article original
Tout d’abord, parce que nous connaissons trop peu les trésors culinaires du Québec, comme le corail de Gaspésie, la coque du Groenland ou la loquette d’Amérique… Et ensuite, parce qu’encourager la pêche locale et durable par notre consommation, contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
L’automne dernier, le gouvernement canadien a consulté la population pour élaborer un programme de traçabilité, allant du bateau à l’assiette, pour le poisson et les produits de la mer.
L’organisme Oceana Canada, voué à la restauration et la conservation des océans, soulignait de son côté l’absence d’une vraie stratégie pour lutter contre les fraudes sur les poissons et les fruits de mer: les documents d’importation ne comportent pas toujours les informations nécessaires pour déterminer l’origine de ces produits, leur durabilité ou même la légalité de leur pêche.
Il faut rappeler que les produits de la mer sont parmi les produits alimentaires les plus commercialisés au monde.
Isabelle Burgun parle de consommation locale et durable des produits de la pêche, avec:
- Sayara Thurston, chargée de campagne sur la fraude aux fruits de mer chez Oceana Canada;
- Sandra Gauthier, directrice générale d’Exploramer, institution muséale en Gaspésie consacrée aux sciences de la mer.
Comment le Canada gère-t-il ses réserves marines? Comment améliorer la connaissance de ces richesses culinaires locales? Comment la valoriser? Comment penser la pêche de manière durable? Qu’est-ce qui suscite l’intérêt des visiteurs d’Exploramer à qui on fait goûter des produits méconnus?
Les fraudes sur les poissons et les fruits de mer représentent des pertes annuelles allant jusqu’à 93 millions $ en recettes fiscales et jusqu’à 380 millions $ en revenus pour les travailleurs canadiens, selon un rapport d’Oceana en 2020. Le programme de traçabilité du gouvernement canadien répond-il aux demandes pour contrer ces fraudes?
