Reflet de Société Plus, un lancement aux accents communautaires

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Un texte de Martin Comeau – Dossier Internet

Reflet de Société Plus est officiellement lancé. Si le moment était important aux yeux de l’équipe derrière le grand projet numérique, c’est en famille que se sont rassemblés la demi-douzaine de créateurs de la plateforme web, faisant en sorte que le lancement soit représentatif du projet : une table ronde dont la société et ceux qui la composent se trouvent au cœur du modèle.

Reflet de Société Plus, c’est davantage d’espace pour traiter encore plus en profondeur l’information

D’entrée de jeu, c’est l’espace illimité qu’offre le web qui aura séduit Delphine Caubet, chef de pupitre du magazine Reflet de Société Plus. « Pour une journaliste, les contraintes de coûts d’impression, et donc d’espace, deviennent limitatifs dans ce qu’on peut livrer aux lecteurs ! explique Madame Caubet. Notre magazine a toujours soulevé des questions qui méritent d’être présentées avec une couverture large des enjeux. Aucun journaliste n’apprécie devoir restreindre le contenu de ses articles et reportages pour les faire entrer dans les limites de pages. La version Reflet de Société Plus en ligne, c’est d’abord et avant tout une information qui peut aller aussi loin que les rédactrices et rédacteurs le désirent. Au final, notre lectorat et la qualité de l’information sortent grands gagnants ! »

Raymond Viger, rédacteur en chef – Photo : Israel Valencia Vazquez (ROCAJQ)

Pour Raymond Viger, un acteur des touts débuts du Journal de la Rue, c’est une édition numérique dont il se veut au premier chef le gardien des habitudes des abonnés. « Peu de gens se souviennent qu’il y a 26 ans, le Journal de la Rue a été le tout premier journal de rue francophone au monde.  C’est ensuite que nous sommes devenus Reflet de Société, avec le choix d’en faire un magazine avec abonnement. Malgré l’attrait que représente le numérique aujourd’hui, je demeure avant tout attentif à la clientèle qui souhaite encore vivre un magazine dans sa forme imprimée. On nous utilise dans les écoles au Québec et en Ontario, comme outil d’enseignement au secondaire sur des enjeux dont peu de médias choisissent de parler. C’est encore entre autres dans ces endroits que le papier garde encore et surtout sa raison d’exister. »

Raymond Viger, Delphine Caubet et Caroline Demers, agente de milieu et chroniqueuse à Reflet de Société Plus – Photo: Israel Valencia Vazquez (ROCAJQ)

Reflet de Société Plus : aussi un outil pédagogique et didactique

Pour que Raymond Viger se laisse convaincre d’un portail numérique, il fallait définir avec précision comment le portail Reflet de Société Plus pouvait faire mieux encore en matière de couverture sociale, d’inclusion, de prévention du suicide et d’éducation populaire sur les problématiques sociales. Pour Guillaume Tremblay, agent de développement socio-communautaire pour le Café Graffiti, le format web est prometteur. « Avec le contenu plus qui est offert pour les articles, on en fait davantage pour le lecteur. Les capsules audios permettent d’être avec les intervenants et les personnes qui font la nouvelle. En tant qu’ex enseignant, je veux créer du matériel didactique pour Reflet de Société Plus afin qu’il soit utilisé en parallèle avec le contenu des articles. Du matériel pour animer des ateliers, des groupes de discussion ou encore tout simplement en parler en famille avec les enfants ».

Caroline Demers, agente de milieu au Café Graffiti et chroniqueuse à Reflet de Société Plus voit dans cette nouvelle plateforme une occasion de rendre compte du vécu et des possibles des jeunes et des adultes qui vivent des situations différentes de celles que couvrent les médias traditionnelles. « Nous avons des ateliers de discussion que le Café Graffiti offre chaque mardi, avec un noyau de membres de toutes les sphères de la société ! explique Caroline Demers. Ils participent au contenu dans ce qu’ils soulèvent, nous font découvrir leur réalité et ils colorent notre façon de voir l’étendue des enjeux. »

Ce que j’apprécie, c’est cette possibilité d’entendre l’ensemble de la discussion, au lieu qu’elle soit rapportée dans un texte, hors des échanges!

Andréane Laurin et Joakim Lemieux du ROCAJQ (Regroupement des organismes communautaires autonomes jeunesse du Québec)

C’est justement cet aspect qui semble séduire des acteurs communautaires du milieu. Présents au lancement de Reflet de Société Plus, des représentants du ROCAJQ, Andréane Laurin, Joakim Lemieux et Israel Valentia Vazquez n’ont pas manqué de souligner l’importance de la voix des individus dans le portail.  « Ce que j’apprécie, explique Andréane Laurin, c’est cette possibilité d’entendre l’ensemble de la discussion, au lieu qu’elle soit « rapportée » dans un texte, hors des échanges. C’est important de pouvoir accueillir chacune et chacun dans leurs mots !  »

Reflet de Société Plus tire la solidité de ses assises dans un modèle d’affaires capable d’évoluer et de s’adapter à son lectorat. C’est dans les semaines et les mois à venir que le déploiement constant de son contenu permettra aux lecteurs, organismes et institutions du milieu de prendre conscience de la teneur interactive et complète du projet que caresse l’équipe de Reflet de Société Plus. « Chose certaine, explique Delphine Caubet, le modèle que nous proposons, capable d’évoluer avec souplesse, permet déjà un maillage avec le milieu qui semble ravir tout ceux à qui on partage la nouvelle. On peut affirmer qu’on est encore plus collés sur notre mission et capables de participer à propulser les efforts communautaires de Montréal mais aussi des régions. On voulait, sans mauvais jeu de mot, être CE reflet de société. »

Le portail Reflet de Société Plus offre du contenu gratuit et des articles et reportages réservés aux abonnés.

La plan d’abonnement permet au magazine communautaire de remplir sa mission auprès de son lectorat tout autant qu’auprès des artisans qui le réalisent et des organismes de milieu qu’il participe à faire connaître.

Toutes les photographies de cet article nous ont été gracieusement fournies et autorisées par le ROCAJQ et sont le travail de Israel Valencia Vazquez, agent multimédia et cinématographie pour le ROCAJQ.

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