Par Colin McGregor | Dossier LGBTQ+
Les signes visibles de soutien à la communauté LGBTQ+ ont été des sources de controverses pour la LNH.
Jusqu’à la fin de la saison 2022-2023, des équipes de ce plus haut échelon du hockey professionnel ont porté des gilets spéciaux durant l’échauffement pour souligner des différents thèmes, dont celui de « Hockey Fights Cancer, » de l’appréciation des forces militaires, l’histoire des Noirs, la Saint-Patrick, et la Pride Night, soirée pour le soutien à la communauté LGBTQ+.
Certains joueurs ont aussi mis du ruban arc-en-ciel sur leurs bâtons, pour symboliser leur ouverture d’esprit envers la communauté gaie.
Mais quelques joueurs ont refusé de porter des gilets et du ruban arc-en-ciel. Cela comprenait trois joueurs canadiens, James Reimer, des Sharks de San Jose, et les frères Marc et Eric Staal, qui jouent tous deux pour les Panthers de la Floride. Ils ont tous les trois déclaré que leur foi chrétienne était la raison pour laquelle ils refusaient de porter les maillots.
De plus, plusieurs joueurs russes n’ont pas voulu porter ces maillots, invoquant les lois anti-LGBTQ+ de leur pays d’origine, ou leur foi Orthodoxe russe.
En juin 2023, les gouverneurs de la LNH ont banni toutes soirées thématiques pour la saison suivante. Y compris les soirées de la fierté. Ils ont aussi interdit le ruban arc-en-ciel sur les bâtons des professionnels.
Le commissaire de la LNH, Gary Bettman, a déclaré que les maillots spéciaux, comme les maillots arc-en-ciel lors des soirées de la fierté, sont « devenus une distraction ».
Cela n’a pas mis fin à la polémique. Au début de la saison suivante, en octobre 2023, le défenseur des Coyotes de l’Arizona Travis Dermott a défié l’ordre de soutenir les causes sociales en mettant du « Pride Tape » sur son bâton de hockey. Plusieurs autres joueurs ont décidé de suivre l’exemple de Dermott. Quelques jours plus tard, l’interdiction de porter un ruban aux couleurs de l’arc-en-ciel est levée par la LNH. De plus, la ligue a annoncé un assouplissement de ses restrictions sur les soirées à thème, comme la « Pride Night ».
Le jour où l’interdiction a été levée, la Banque Scotia a distribué 5 000 rouleaux gratuits de ruban arc-en-ciel dans tout le pays.
Dermott a parlé de la nécessité de répandre l’amour et la positivité, et surtout de montrer ces valeurs aux enfants qui suivent le hockey professionnel.
« Comme mes parents l’ont dit en grandissant : ‘Ce serait génial d’être le gars que les gens admirent ?’ C’est ce qui m’a vraiment frappé quand j’étais enfant, surtout de la part de ma mère. Tu veux grandir et être ce type. »
Le site-web spécialisé The Athletic a aussi parlé au défenseur du Wild du Minnesota Jon Merrill, qui avait l’intention d’utiliser du ruban multicolore avant la levée de l’interdiction : « Qu’est-ce qu’ils vont faire? M’expulser de la patinoire? Me donner une punition? S’ils font ça, de quoi la ligue aura-t-elle l’air? C’est décevant. »
« Il est important d’être ce modèle qui ne se contente pas de faire ce qu’il faut quand on est autorisé à le faire », a déclaré Dermott. « Il s’agit de faire des vagues lorsque quelque chose ne va pas dans le bon sens. »
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