La ronron thérapie, vous connaissez? Si vous êtes l’heureux propriétaire d’un chat, il y a des chances que oui, sans le savoir. Même chose si vous êtes de ceux qui regardent en boucle sur internet des vidéos de chatons trop mignons qui vous font pousser d’incontrôlables « hooon » avec une voix suraiguë et un sourire béat.
Un texte de Catherine Caron – Dossier Santé mentale
Si vous avez l’impression que le ronronnement de votre chat (ou celui du voisin, que vous vous retenez de kidnapper – le chat, pas le voisin) vous apaise, vous n’hallucinez pas : ses effets bénéfiques sur la santé psychologique des humains ont été scientifiquement prouvés.
Selon plusieurs études présentées dans le livre Tout sur le chat, de Joël Dehasse, vétérinaire belge et coach en comportement animal, les propriétaires de félins seraient même en meilleure santé psychologique que ceux qui n’en possèdent pas! Le ronronnement de nos boules de poil aurait notamment le pouvoir de :
- Diminuer le stress et l’anxiété
- Favoriser le sommeil
- Abaisser la pression sanguine
- Améliorer l’humeur et chasser les idées noires.
Le vétérinaire toulousain Jean-Yves Gauchet, inventeur officiel du terme ronronthérapie, affirme que le ronronnement agit chez l’humain comme un médicament sans effet secondaire. Il explique: « C’est par le tympan, mais aussi par les corpuscules de Pacini, des terminaisons nerveuses situées au ras de la peau, que nous percevons le ronron, qui émet des fréquences basses situées entre 20 et 50 hertz. Ces fréquences transmettent des pensées positives et de bien-être à notre cerveau : ce doux bruit entraîne une production se sérotonine, l’hormone du bonheur, impliquée dans la qualité de notre sommeil et de notre humeur ».
Ces vibrations émises par le ronronnement du chat sont même utilisées en kinésithérapie, où elles sont reproduites pour accélérer la cicatrisation osseuse. Et lorsque la musique d’un film vous touche, vous perturbe, vous émeut, vous calme, bref, lorsqu’elle vous fait vivre des états d’âme ou induit en vous des émotions particulières, ce sont aussi ces vibrations qui sont en jeu.
Bref, le ronronnement, « c’est un puissant antistress, régulateur de la tension artérielle, boosteur des défenses immunitaires et un soutien psychomoteur », affirme la journaliste et auteure Véronique Aïache, dans son livre La ronronthérapie.
À Tokyo, où les cafés félins abondent, certaines compagnies (dont Ferray, une entreprise en informatique) permettent d’ailleurs aux employés d’amener leur chat au travail pour diminuer leur stress et favoriser leur créativité. À quand une « politique du chat au bureau » au Québec?
Quelques livres sur le sujet
- Mon chat et moi, on se soigne, de Jean-Yves Gauchet
-
La Ronronthérapie, de Véronique Aïache
-
Tout sur les chats, de Joël Dehasse
-
Le livre qui ronronne, de Gilles Diederichs
[…] Publié sur le site internet de Reflet de Société le 3 septembre 2019 […]
[…] First seen in: Reflet de Société, Vol. 27, no. 1, printemps (spring) 2019, page 14 […]
[…] First seen in: Reflet de Société, Vol. 27, no. 1, printemps (spring) 2019, page 14 […]