Les seigneurs de nos rues

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Par Raymond Viger

Dossier Politique

La relation entre les automobilistes, cyclistes et les piétons sur nos rues a bien changé dans les dernières années. Au cours du dernier siècle, nos voies appartenaient aux véhicules motorisés. Un piéton qui osait y mettre le pied, le faisait à ses risques et périls. Les vélos, quant à eux, passaient de la rue au trottoir, une vraie calamité pour ces deux mondes.

Nos rues et des écoles

Pour protéger les jeunes écoliers, le gouvernement décida de règlementer les autobus scolaires et les zones avoisinant les écoles. La loi a dû être modifiée en cours de route. Initialement, un autobus scolaire affichant ses lumières d’arrêt sur un boulevard à trois voies de chaque côté séparé par une bande de béton, obligeait les automobilistes sur les six voies de circulation à s’arrêter. Cela créait des bouchons monstres dans les heures scolaires dans les centres-villes. La loi s’est rapidement modifiée pour exiger que seulement les voitures derrière l’autobus aient l’obligation de s’arrêter.

Vint ensuite les zones de priorité pour les piétons ainsi que la création des pistes cyclables. Dans le but de protéger les citoyens et de régir la cohabitation entre les différents moyens de se véhiculer, les voitures ont rapidement perdu plusieurs de leurs privilèges.

Aujourd’hui, je vois régulièrement des piétons traverser une rue, cellulaire à la main et écouteurs crachant à plein régime leur musique. Des gens qui ne se rendent pas toujours compte qu’ils traversent la rue sans en avoir la priorité. La vie de ces piétons dépend de ma rapidité et de ma vigilance à freiner mon véhicule. Et je fais des vœux pour que le véhicule qui me suit ait aussi un conducteur avec d’excellents réflexes pour éviter une collision.

Nos rues et des cyclistes

En d’autres circonstances, je vois des cyclistes traverser nos rues sans faire leurs arrêts au coin, ni même sans attendre la fin de la lumière rouge. Ils ont pris leur air d’aller et pas question d’arrêter ou de ralentir.

Piétons et cyclistes sont devenus les seigneurs de nos rues. Ils osent penser que leur sécurité est la seule responsabilité des conducteurs automobiles. Je demeure surpris qu’il n’y ait pas plus d’accidents routiers impliquant un piéton ou un cycliste.

Une qualité pour être un bon automobiliste est d’être paranoïaque, de supposer que tous les piétons et cyclistes vont se garocher devant son véhicule. Considérer que tous ces gens sont inconscients et suicidaires et qu’ils ne respecteront pas les règles qui s’appliquent à eux.

Il est demandé aux automobilistes de partager la route. Mais cela devrait être aussi un partage des responsabilités. Le partage de notre obligation commune, qu’on soit en auto, à pied ou à vélo, de respecter les règles qui régissent la voie publique.


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Raymond Viger
Raymond Vigerhttps://raymondviger.wordpress.com/
Raymond Viger. Rédacteur en chef du magazine d'information et de sensibilisation Reflet de Société, édité par le groupe communautaire Le Journal de la Rue. Écrivain, journaliste et intervenant. raymondviger.wordpress.com www.refletdesociete.com www.cafegraffiti.net www.editionstnt.com www.survivre.social Courriel: raymondviger@hotmail.com

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