Par Lewis Gagnon | Dossier Santé Mentale
Un jour, tu t’es levé et tu t’es dit que je n’en valais plus la peine. Je me demande, encore aujourd’hui, ce qui t’a fait changer d’idée. Nous nous sommes perdus dans le labyrinthe qu’est la société et je n’ai jamais pu te retrouver.
Je t’ai cherché aux alentours et dans les mondes étrangers mais tu t’es si bien caché. Depuis que t’es parti, mon monde s’est désaturé. Je voudrais seulement, pour une dernière fois, revoir les couleurs de l’humanité.
J’aurais dû t’écouter, mais je n’avais pas la force de te retenir. J’ai trop donné aux autres, il ne restait que mes larmes pour te supplier. Je me suis noyé trop longtemps dans ces eaux que j’en ai oublié comment nager. Au fond de ces eaux, tout est si sombre. Qu’est-ce que je ne ferais pas pour apercevoir un seul rayon de lumière, un reflet de notre passé.
J’aurais beau danser à travers les reflets de ce miroir brisé, jamais je ne pourrais te serrer. J’aimerais recoller les morceaux brisés et me retrouver, le moi du passé. Malheureusement, ce n’est pas comme ça qu’on a été créé. Je ne ferais que regarder mes larmes ricocher.
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