Par Équipe Reflet de Société | Dossier Culture
Rosalie Taillefer-Simard n’entend pas le monde comme la plupart d’entre nous — elle le voit, le ressent, et surtout, elle le raconte. Artiste-peintre, comédienne, danseuse et conférencière malentendante, elle a grandi sous les projecteurs, dans une famille où la musique est une langue maternelle.
Aujourd’hui, à l’âge de 34 ans, Rosalie Taillefer-Simard est, entre autres choses, ambassadrice de la diversité fonctionnelle.
À l’occasion de l’ouverture de la Semaine québécoise des personnes handicapées, elle avait, par ailleurs, tenu les mots suivants :
« Quand on voit seulement la différence, on perd de vue le potentiel. »
Une phrase qui guide son engagement de toujours. Notamment dans celui d’aspirer à ce que chacun se sente bien dans sa peau, peu importe ses forces et ses faiblesses, et se positionne comme un modèle de confiance en soi.
Quand Mme Taillefer-Simard a coanimé le spectacle de danse Pas d’Excuses, Pas de Limites avec Lazylegz à la Maison de la culture Maisonneuve, elle évoquait un spectacle mettant en lumière des artistes « inspirants qui ont tous des différences et qui ont voyagé à travers le monde ». Là encore, son mantra était représenté.
Enfin, sans dialogue formel, elle a habilement assuré la transition entre les performances et, quelque part, s’est imposée comme l’incarnation de ce qu’elle défend : l’inclusion.
Entre actions concrètes et symboles porteurs
Cette année, pour la Semaine québécoise des personnes handicapées, la Maison de la culture Maisonneuve s’est fait scène de la diversité corporelle et sensorielle : des artistes en fauteuil, en situation de surdité et de bien d’autres handicaps, dansaient et bougeaient, défiant les normes du corps « valide ».
« Quand on voit seulement la différence… » : cette phrase résonne avec une nouvelle force quand on assiste à ce genre d’événement. Entre les lignes, Rosalie Taillefer-Simard invite à découvrir un monde où chacun est soi-même.
Impact et perspectives
Mme Taillefer-Simard n’est pas une combattante dans le sens guerrier du terme. Son engagement est pacifiste et déterminé. Il touche tant par la candeur du discours que par la diversité des actions entreprises : médias, télévision, art, animation. Elle ne revendique pas, elle fait.
À travers la Semaine québécoise des personnes handicapées, elle porte un message : le handicap n’est pas une fin, mais un début différent. Son influence se lit dans le regard du public, la curiosité suscitée, la volonté de mieux comprendre.
Et l’année prochaine encore, nous aurons à célébrer les handicaps !
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